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A5 V3 Concert hors Festival 26 juillet 2024

Programme 

L’Art de la Fugue est une œuvre polyphonique destinée au clavier. Bach la compose et en prépare l’édition à la fin de sa vie. C’est l’époque où il choisit d’explorer les confins de l’art du contrepoint, art des mélodies combinées. Ce dernier recueil du compositeur est une apothéose à la fois de l’aspect éminemment charnel de son lyrisme et de sa recherche spéculative. Or les questions et les énigmes qui entourent cette œuvre ont depuis sa mort pris, de beaucoup, le pas sur le rendu sonore.

Tenter de dire la musique est aussi vain que de tenter de décrire le goût d’un fruit. Des volumes entiers traitent de l’Art de la fugue. Oublions les spéculations et les analyses techniques. Comme l’on s’avance dans une Cathédrale en admirant l’œuvre des batisseurs, sans guide, entrons ensemble...

  • Contrapunctus I
  • Contrapunctus II
  • Contrapunctus III
  • Contrapunctus IV
  • Contrapunctus V
  • Contrapunctus VI (per Diminutionem) in stillo francese
  • Contrapunctus VII per Augmentationem et Diminutionem
  • Contrapunctus VIII
  • Contrapunctus IX alla Duodecima
  • Contrapunctus X alla Decima
  • Contrapunctus XI
  • Contrapunctus XII rectus
  • Contrapunctus XII inversus
  • Contrapunctus XIII rectus
  • Contrapunctus XIII inversus
  • Contrapunctus XIV

Stéphane Béchy a étudié principalement avec René Brethomé, et Marie-Claire Alain pour l’orgue, Olivier Baumont et Davitt Moroney pour le clavecin.

Il se produit surtout en récital, en France, en particulier à Notre-Dame, La Madeleine, Saint-Sulpice, festival des Blancs-Manteaux à Paris; Festival de Musique ancienne de Dieppe, Saint-Michel en Thiérache, Triforium de la Cathédrale de Metz, Festival de Nancy, Festival de Carcassonne; en Autriche, République Tchèque, États Unis d’Amérique, Serbie, Montenegro, Pologne, Allemagne, Corée du sud, Russie, Arménie, Bulgarie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Italie, Pays-Bas... 

Il aime se produire également avec d’autres musiciens. En musique de chambre au clavecin, avec orgue ou en soliste avec orchestre. On a pu l’entendre avec Jean-Pierre Arnaud, Laurent Verney, Vahan Mardirossian, Gudni Emilsson, Jean-Louis Basset, Olivier Charlier, Daniel Cuiller, Guy Touvron, Alexander Ghindin, Amélie Michel, Françoise Masset...

Sa connaissance des répertoires anciens lui a valu d’enseigner aux étudiants du Conservatoire de Rotterdam, à la Northwestern University de Chicago, à l’Université de Belgrade, au Conservatoire de Prague, à l’Académie de Brno, à l’Université de Séoul et à l’Université de Ljubjana. Avec les Amusemens du Parnasse, ensemble qu’il a créé, il a enregistré deux Messes de Michel Corrette en première mondiale. Il a par ailleurs gravé en soliste des œuvres de Couperin, Dandrieu, d’Agincour, Duphly, Bach, Mozart, Mendelssohn, Liszt et Saint-Saëns.

En direct ou à travers ses enregistrements on a pu l’entendre sur diverses radios en France et à l’étranger, notamment sur France-Musique et France-Culture.
Stéphane Béchy compte parmi les rares interprètes à avoir donné l’intégrale de l’œuvre d’orgue de Johann Sebastian Bach en concert (17 récitals à Paris en 2001-2003).
Après avoir été titulaire du Grand-Orgue de la Cathédrale de Soissons et à Paris à Saint-Ferdinand des Ternes, il a été titulaire, de 2014 à 2022, des Grandes Orgues historiques (Clicquot, Cavaillé-Coll, Gonzalez) de Saint-Merry de Paris, tribune prestigieuse illustrée dans le passé par Nicolas Le Bègue, Jean-François Dandrieu, Nicolas-Gilles Forqueray, Gervais-François Couperin et Camille Saint-Saëns.

Il a été de 1999 à 2016 directeur artistique de l’Orchestre de Caen, du Festival de musique contemporaine « Aspects des Musiques d’Aujourd’hui » ainsi que du « Festival International d’Orgue de Caen » qu’il a créé.
Il est, depuis 2011, directeur artistique de « La Dive Musique », festival de musique ancienne de Seuilly.

Il se consacre à un travail musical sur l’œuvre de Jacques Duphly 1715 – 1789 avec un enregistrement discographique de ses quatre livres de pièces de clavecin en préparation ainsi qu’à travers un travail de recherche musicologique pour lequel il est actuellement doctorant au Centre d’Études Supérieur de la Renaissance, Université de Tours.
Stéphane Béchy est chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.

Johann Sebastian Bach a déployé sa fabuleuse puissance créatrice en plongeant dans les racines les plus profondes de l’art musical européen. Il vécut pleinement, tant son métier de musicien de cour et surtout d’église que de père de famille nombreuse avec ses vingt enfants ! Sa vie et son œuvre en ont donc fait le «re-père» de toutes les générations de musiciens futures.


Bach a exploré au-delà des limites connues alors tous les paramètres musicaux. Parmi eux la vocalité, qui concerne aussi les instruments, tient une place primordiale : chant de l’homme, chant du croyant, chant de l’assemblée dominicale... Magnifié, ampli-
fié par la polyphonie, le chant déploie alors un espace musical à dimensions multiples.

La polyphonie pour clavier, orgue ou clavecin, présente une triple particularité :

- Elle ne porte pas de paroles
- Elle est jouée par un seul interprète
- Elle est destinée aux instruments que pratiquait Bach lui-même.